GALERIE – Vente Bonhams 2016
Bonhams, avec sa vente « Les Grandes Marques au Grand Palais », complète le trio de maisons d’enchères présentes à Paris chaque première semaine de février.
Cette vente est toujours mémorable grâce au lieu dans laquelle elle se déroule, un espace gigantesque et magnifique pour un peu plus d’une centaine de voitures seulement.
Ces dernières années ont été marquées par une forte hausse des côtes automobiles, et de nouveaux modèles encore abordables il y a quelques temps faisaient leur apparition en atteignant des tarifs inaccessibles. Fort heureusement cette spéculation semble commencer à se tasser, les voitures proposées ne semblent plus partir aussi facilement, atteignant difficilement l’estimation basse ou ne trouvant pas du tout preneur. Ici, seulement 77 sur 132 lots ont été vendus (hors automobilia et motos).
Dès mon arrivée je me dirige rapidement vers un alignement de supercars ayant marqué les années 90 et début 2000, avec en son centre une très rare Mercedes CLK GTR. Comme vous pouvez le voir Je me suis véritablement lâché sur cette dernière. Elle fait donc partie des 25 exemplaires produits par Mercedes pour pouvoir courir avec la version de course aux 24 Heures du Mans. Ce châssis 23 a parcouru moins de 3300 km, malheureusement personne ne s’est porté acquéreur.
Elle était entourée d’une des supercars les plus mythiques, la Jaguar XJ220 ainsi qu’une Ferrari pour se balader cheveux aux vents, la 550 Barchetta. De nombreuses XJ220 se retrouvent sur des ventes aux enchères et partent très souvent à un prix dérisoire compte tenue de la fiche technique et de la rareté (277 exemplaires). Ce modèle de 1992 (châssis 869) a parcouru à peine 10 000 km, vendue pour 299 000 € frais inclus. La 550 Barchetta est quant à elle partie pour 451 000 euros, ce châssis 124274 est quasi neuf, avec seulement 395 km au compteur et une couleur peu commune (vert Zeltweg).
On retrouvait ensuite une SLR McLaren Roadster et la « remplaçante » de la Barchetta, une 575 SuperAmerica. Elles ont été adjugées respectivement à 356 000 € et 333 000 €.
Pour compléter cet alignement deux concurrentes de l’époque, la Ferrari F40 et sa rivale de toujours la Lamborghini Diablo. Toutes deux sont restées invendues. La F40 (châssis 87784) était évidemment estimée autour du million, et la Diablo ici en version VT de 1993 (châssis RLA12958 tout droit venue de Norvège) à environ 225 000 euros.
Une seconde Diablo se trouvait juste en face de cet incroyable alignement, elle non plus n’a pas trouvé preneur. Estimée à environ 275 000€ cette Diablo SV de 1998 arborait pourtant une superbe livrée jaune et avait parcouru 40 000 km.
Enfin, non loin de là, se cachait une sublime Porsche Carrera GT. La majorité est sortie des lignes de production en gris, fort heureusement certains clients ont opté pour des couleurs bien plus sympathiques. Ce modèle n°0936 (WPOZZZ98Z5L000275) peint en bleu marine et habillée de cuir terracotta, n’a roulé que sur 15 000 km. Étonnement aucun acheteur à l’horizon non plus pour cette voiture.
Voici maintenant ce qui devait être une des pièces maitresses de la vente, la Ferrari 275 GTB long nose châssis 08973. Cette voiture est tout simplement l’avant dernière 275 GTB construite avant l’apparition des versions GTB/4. Elle eut une vie très mouvementée passant en Italie, Canada, USA et Suisse. Elle était estimée entre 2.5 et 3.5 millions d’euros, et proposée sans prix de réserve. Mais elle ne s’est venue au marteau à « « seulement » » 1.8 millions d’euros (soit 2.07 millions).
Cette année la mise en scène était fortement basée sur les Porsche 911 et un second alignement impressionnant, cette fois en l’honneur du Cheval Cabré.
Au centre du Grand Palais un cercle de 911 de diverses versions était donc installé. Avec par exemple une 911 Speedster (vendue 251 000) ou une 911 Cup coupé (993) invendue.
Et à quelques pas, pas moins de 8 Ferrari – toutes rouges – étaient stationnées en épi… Dont 6 Testarossa (512 TR et 512M comprises).
Les ventes aux enchères sont vraiment ouvertes à tous, toutes marques, toutes époques, tous styles sont représentés.
C’est également l’occasion de découvrir de nouvelles marques ou modèles. A l’image de cette Veritas Meteor Formule 2 de 1950.
Ou enfin des versions sympathiques qui nous changent des sportives habituelles. Comme ce Volkswagen Type 2 de 1963.
Et mêmes quelques motos !
Cette vente a réalisé un total de près de 12,5 millions d’euros, avec pour rappel seulement 60 % des lots vendus (voitures). Malgré cela on espère tout de même retrouver Bonhams dès l’an prochain à Paris, et toujours sous le magnifique dôme du Grand Palais.
Pour l’ensemble des résulatats, c’est par ici : Les Grandes Marques du Monde au Grand Palais 2016 – Bonhams
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